Sismique active
Dans le cadre de l’étude de faisabilité du télescope Einstein, la campagne de recherche « sismique active » débutera en janvier. Dans la partie belge et néerlandaise de la zone de recherche, des vibrations seront envoyées dans le sol pendant de courtes périodes. La façon dont ces vibrations se reflètent fournira des informations sur les couches profondes du sol. Ces informations sont liées aux résultats déjà recueillis lors de la campagne de forage effectuée précédemment. La sismique active permet de relier les informations entre les sites de forage, créant ainsi une cartographie complète des sols. L’étude est réalisée de deux manières.
L’étude des tracés
Dans la partie principale de l’étude, un petit véhicule électrique (le Manitou) équipé d’un appareil de mesure sismique électrique (E-Vibe) roule le long d’une route, envoyant des vibrations dans le sol, ciblant la gamme des basses fréquences (Hertz).
La réflexion de ces vibrations est mesurée à l’aide de capteurs temporaires appelés géophones. Il s’agit de capteurs installés temporairement le long de la route et récupérés après la mesure. Sur certains itinéraires, un Manitou à moteur diesel est utilisé. Bien que la version diesel fasse plus de bruit que le véhicule électrique, elle en fait beaucoup moins qu’un camion moyen.
Étude verticale à proximité des sites de forage (VSP)
L’autre partie de l’étude sismique se déroule à proximité immédiate de certains sites où des forages ont déjà été effectués. C’est là qu’est réalisé le profilage sismique vertical, abrégé en VSP (Vertical Seismic Profiling). La procédure est pratiquement la même que pour l’étude des routes. La différence: pour obtenir des informations encore plus détaillées, les vibrations introduites dans le sol ne sont pas seulement enregistrées par des géophones. Des câbles à fibres optiques installés à grande profondeur dans les trous de forage captent également ces vibrations. Les informations fournies à la fois par les câbles à fibres optiques à grande profondeur et par les géophones permettent d’obtenir une image plus détaillée du sol autour des sites de forage.

Quand et où ?
La campagne commence dans la deuxième moitié de janvier et devrait durer jusqu’à la fin du mois d’avril. La plus grande partie de la campagne se déroulera sur les voies publiques. Des accords ont été conclus avec les municipalités et d’autres organismes à ce sujet. Dans le cadre de l’enquête VSP (voir ci-dessus), le sol est étudié de manière plus intensive qu’ailleurs. Lorsque le tracé de l’enquête traverse des terrains privés, des accords sont ou ont été conclus avec le propriétaire.
Quand et où : les levés d’itinéraires
Les géophones sont installés manuellement pendant la journée. Le véhicule (Manitou) équipé d’un appareil (E-Vibe) effectue ensuite les mesures pendant la nuit. Pour ce faire, le véhicule s’arrête brièvement afin de diriger les vibrations dans le sol. Un tel arrêt (le « balayage ») dure en moyenne 1 minute. Ensuite, le Manitou parcourt environ 4 mètres pour l’arrêt suivant.
Chaque itinéraire, qui fait partie de l’itinéraire global de l’étude, est long de plusieurs kilomètres en moyenne, avec un géophone enregistrant la réflexion de cette vibration tous les 4 mètres. Ces géophones sont collectés après chaque itinéraire, lus et nettoyés pour être redéployés sur l’itinéraire suivant. Au total, la campagne comprend un itinéraire de près de 100 kilomètres.
Cette partie de la recherche sera menée dans toute la zone de recherche du télescope Einstein. C’est-à-dire dans une partie des communes de Voeren (Flandre), Plombières, Aubel, Welkenraedt, Thimister-Clermont, Herve et Dalhem (Wallonie), Lontzen, Kelmis (Belgique germanophone) et du côté néerlandais à Vaals et Gulpen-Wittem. Ce calendrier peut encore être légèrement modifié.
Quand et où : examen vertical
Les VSP se concentrent dans les environs immédiats des sites de forage précédents. Les sites de forage d’Obsinnich et de Teuven (commune de Voeren), de Vijlen et de Cottessen (commune de Vaals), d’Henri-Chapelle (commune de Welkenraedt) et d’Herbesthal (commune de Lontzen) font partie de la planification. Cette partie de l’enquête sera réalisée pendant la journée.

Que remarqueront les riverains ?
Le Manitou électrique est pratiquement silencieux, et les géophones ne produisent aucun bruit. Les vibrations ne peuvent pas être entendues ou ressenties à distance. Ce n’est qu’à proximité immédiate du véhicule avec l’équipement en fonctionnement que l’on peut ressentir très brièvement de telles vibrations sur le sol.
Le Manitou à moteur diesel fait plus de bruit, mais celui-ci est nettement inférieur à celui d’un camion moyen. Des tests confirment que le niveau sonore est largement inférieur aux normes autorisées.
La circulation n’est pas ou peu gênée par cette campagne sismique. Le cas échéant, des accords ont été conclus avec les municipalités sur les mesures de circulation. Pendant les mesures nocturnes, le trafic est averti par des signaux et un feu clignotant placé sur le Manitou ou sur les deux voitures qui l’accompagnent.
Les riverains recevront une lettre ou un dépliant d’information environ dix jours avant les mesures.
Qui réalise ce travail ?
Le client de cette campagne est le bureau de projet EMR du télescope Einstein. L’exécutant est la société Faraday Geophysics de Veldhoven (NL) en collaboration avec TNO et Antea Group.
Pourquoi cette campagne est-elle nécessaire ?
Cette campagne fournit des informations géologiques sur la zone située entre les endroits où des forages en profondeur ont été effectués récemment et il y a quelques années. Grâce aux informations recueillies dans le cadre de cette campagne sismique active et aux résultats des forages, nous saurons comment le sol de la zone de recherche est constitué. Ces informations sont nécessaires pour déterminer l’emplacement des sommets du télescope d’Einstein.