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La Belgique inscrit le Télescope Einstein à l’agenda européen

Le secrétaire d’État belge à la Politique scientifique, Thomas Dermine, souhaite profiter de la présidence belge de l’UE au printemps 2024 pour inscrire la candidature EMR à l’agenda européen. Ainsi, la Belgique franchit une nouvelle étape pour accueillir le Télescope Einstein dans l’Euregio Meuse-Rhin, en collaboration avec les Pays-Bas et l’Allemagne.

Cela a été annoncé lors de la réunion de clôture de deux projets de recherche préparatoires, E-TEST et ET2SMEs, à Liège le 21 novembre 2023. Willy Borsus, le ministre wallon de l’Économie, a également annoncé que la collaboration avec les entreprises d’ET2SMEs se poursuivra en 2024.

Simulation de la fusion de trous noirs. Source : SXS Lensing

Attractif

Le européen Télescope Einstein sera un observatoire souterrain de classe mondiale, permettant aux scientifiques d’étudier l’univers d’une manière entièrement nouvelle. Cela se fait en écoutant les ondes gravitationnelles, de petites ondulations dans le tissu de l’univers qui résultent des événements les plus extrêmes, tels que la collision de trous noirs. Les chercheurs espèrent même écouter les “âges sombres cosmiques”, la période précédant l’ignition des premières étoiles.

Accueillir le Télescope Einstein signifie acquérir un centre européen de premier plan pour la recherche scientifique. Cela attire non seulement les scientifiques, mais aussi les entreprises de haute technologie désireuses de se distinguer en développant la technologie du Télescope Einstein.

La Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne se préparent déjà à une candidature commune pour accueillir l’observatoire dans leur région frontalière, l’Euregio Meuse-Rhin. Cette région offre non seulement au télescope Einstein un sol unique amortissant les vibrations, mais aussi une excellente infrastructure et un réseau d’institutions de recherche et d’entreprises de haute technologie.

L’île italienne de la Sardaigne est également en lice pour construire le télescope Einstein. La décision sur l’emplacement de l’observatoire sera prise vers 2026 par les gouvernements européens.

Artististieke impressie van de Einstein Telescope. Credit: Nikhef / Marco Kraan
Impression d’artiste du télescope Einstein. Crédit : Nikhef / Marco Kraan

Préparation de la candidature

Pour renforcer au maximum leur candidature pour le Télescope Einstein, les trois pays voisins coopèrent étroitement. Avec des résultats, cela a été annoncé le 21 novembre lors d’une réunion à Liège pour clôturer les deux programmes transfrontaliers E-TEST et ET2SMEs. Ces programmes, financés par Interreg, ont préparé les chercheurs et les entreprises des trois pays voisins à l’arrivée du Télescope Einstein.

Dans le cadre d’E-TEST, des recherches sur le sol ont été menées pour cartographier le sous-sol dans la zone de recherche du télescope Einstein. Ces études se poursuivront en 2024 par une série de forages dans la zone de recherche. E-TEST a également développé un prototype des miroirs cryogéniques pour le télescope Einstein. Le miroir sera testé en 2024 dans une nouvelle installation sous vide au Centre de recherche spatiale de Liège (CSL).

Prototype de miroir pour le Télescope Einstein. Source : CSL / ULiège

Collaboration avec le secteur des entreprises

Les projets communs permettent aux chercheurs et aux entreprises d’acquérir de l’expérience avec la technologie qui sera utilisée dans le Télescope Einstein. Cela signifie de meilleures chances de décrocher des contrats pendant la phase de construction et des opportunités pour la technologie dérivée. C’est pourquoi le programme ET2SMEs a organisé des ateliers pour informer les petites et moyennes entreprises sur les opportunités et les défis du Télescope Einstein.

Grâce aux bons de réduction d’ET2SMES, un total de 23 entreprises dans 11 projets communs ont développé une sous-technologie pour le Télescope Einstein. Les 9 entreprises belges, 6 néerlandaises et 8 allemandes ont travaillé sur les méthodes de production des tubes à vide du Télescope Einstein et ont construit du matériel pour la détection de la poussière et des fuites. Un équipement de vibration électrique pour la recherche sur le sol sans émissions de CO2 a également été développé.

La collaboration avec les entreprises d’ET2SMEs se poursuivra en 2024 avec des subventions du gouvernement wallon, a-t-on annoncé le 21 novembre. Une nouvelle commission de valorisation sera également créée pour stimuler le transfert de connaissances.

Méthode de production pour les tubes à vide. Source: FEF GmbH, Werkhuizen Hengelhoef, Aperam, RWTH Aachen University
Source électrique pour la recherche sismique sans émissions de CO2. Source: Seismic Mechatronics, Battery Pack Service
Méthode de détection des particules de poussière. Source: SAC Netherlands, PDM, M3engineering, VAMAC NV

Coopération administrative

Lors de la réunion à Liège, les discussions ont également porté sur la coopération administrative, qui a pris la forme de tables ministérielles et d’une force de travail. Les études de faisabilité sont dirigées par le bureau de projet du Télescope Einstein – Euregio Meuse-Rhin. La collaboration dans le domaine de la R&D et de la valorisation est détaillée dans un programme de R&D et une commission d’experts en valorisation pour l’Euregio.

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