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L’Einstein Télescope pourrait compter pour un cinquième de la croissance en Flandre

À son apogée, l’Einstein Télescope pourrait assurer 0,22 % de la croissance de la productivité en Flandre. Cela représente un cinquième de la croissance nécessaire pour absorber le vieillissement de la population. Il permettrait également d’augmenter le nombre de doctorats et de brevets. L’Einstein Télescope offre donc de nombreuses opportunités, telles qu’il n’y en a jamais eu dans le passé et dont il n’y en aura peut-être pas de sitôt dans les décennies à venir.

C’est l’une des conclusions de l’agence Econopolis, chargée par le gouvernement flamand et le POM Limburg d’étudier l’impact économique de ce grand projet scientifique pour la Flandre.

Des découverte supplémentaires

L’étude montre que l’Einstein Télescope a des effets écosystémiques élevés. Cela signifie que toute une série d’institutions de connaissances de haute technologie et de spin-offs, de start-ups et d’autres entreprises verront le jour dans la région. En outre, le projet crée une attraction unique pour le nombre d’étudiants et de profils STEM. Il en va de même pour les découvertes accidentelles et les innovations issues de la recherche, dont les résultats ne peuvent être prédits à l’avance.

Productivité

Les gains de productivité mentionnés ici pourraient atteindre 1,509 milliard d’euros pour la Flandre. Dans le scénario à valeur basse, ils s’élèvent encore à 637 millions d’euros. Cette valeur ajoutée est réalisée au niveau des entreprises directement impliquées dans l’investissement, des entreprises de la chaîne d’approvisionnement et de la valeur créée par les dépenses de consommation des travailleurs directement ou indirectement impliqués dans le projet.

Emplois

Un autre résultat de l’étude est que l’Einstein Télescope pourrait générer entre 5021 et 12 142 années-personnes. La différence entre ces deux chiffres réside dans le degré d’engagement affirmé en faveur de l’innovation et de la connaissance.

Selon l’étude, la Flandre représenterait 2691 années-personnes pour la phase de construction de l’Einstein Télescope, et même 6687 si cette phase est combinée à une stratégie de valorisation plus étendue.

Le Einstein Télescope sera opérationnel pendant au moins 50 ans. Pour la Flandre, une phase opérationnelle de 30 ans représente donc à elle seule un minimum de 2330 et un maximum de 5455 années de travail. Pour l’ensemble de l’Euregio, il s’agit d’un multiple de ce chiffre. Ici aussi, il faut ajouter les emplois liés, par exemple, aux retombées, aux entreprises attirées ou au tourisme supplémentaire.

CERN

Econopolis a également étudié l’impact du CERN sur les chercheurs dans la région frontalière franco-suisse. Ceux-ci passent principalement au secteur privé après leur carrière au CERN.  Pas moins de 45 % des employés se dirigent vers l’industrie, tandis que 30% se retrouvent dans des universités et 15 % dans d’autres secteurs. La région autour du CERN s’en est trouvée considérablement dynamisée. Ce schéma peut être étendu à l’Einstein Télescope. Il agit d’abord comme un employeur majeur pour des profils hautement qualifiés et se transforme ensuite en un « réservoir de talents » dans lequel les entreprises de la région peuvent puiser. Les entreprises sont particulièrement intéressées à s’établir autour de ces régions, car elles peuvent bénéficier de l’expertise et de l’expérience d’anciens chercheurs qui souhaitent s’établir dans la région et appliquer leurs connaissances dans l’industrie.

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