L’Eurégio s’intéresse au centre éducatif de l’Einstein Telescope

Le Centre éducatif de l’Einstein Telescope (ETEC) de Kerkrade ouvre ses portes aux écoles de l’Eurégio. Il répond ainsi à la demande des pays voisins qui souhaitent plonger les écoliers étrangers dans le monde des STIM, des ondes gravitationnelles et de l’Einstein Telescope. À partir du 1^er juin, l’ETEC accueillera également le grand public un dimanche par mois.

Rattaché au Discovery Museum, le musée des sciences de Kerkrade (Pays-Bas), le centre a vu le jour il y a plus de deux ans sous l’impulsion de son directeur, Hans Gubbels. « Notre société a besoin de jeunes gens désireux d’étudier l’ingénierie ou les sciences dans les domaines des STIM, à savoir, la physique, les mathématiques, etc. Et il ne fait aucun doute que la réalisation de l’Einstein Telescope nécessitera bientôt une main-d’œuvre supplémentaire dans ce domaine. Un musée scientifique qui se veut pertinent, et c’est là notre objectif, doit susciter l’intérêt des jeunes pour ce domaine. » C’est sur la base de cette réflexion qu’est né l’ETEC, qui s’adressait initialement aux élèves de l’enseignement secondaire des classes 4-5 et 4-6 de l’enseignement secondaire, avec le soutien de l’université de Maastricht, de la province du Limbourg, du bureau du projet Einstein Telescope/Nikhef et de plusieurs autres partenaires.

Source d’inspiration

Depuis son ouverture en milieu d’année scolaire, plus de 400 jeunes ont ainsi plongé dans le monde de la théorie de la relativité, des trous noirs et de la mesure des ondes gravitationnelles en classe. Le centre peut accueillir un millier d’étudiants chaque année. Ils participeront à une conférence interactive, visionneront le film Spacetime, mettront la main à la pâte lors d’ateliers et termineront la journée par leur propre « rapport » sous la forme, par exemple, d’un petit film réalisé dans le studio de l’ETEC, d’un podcast et, pour certains, d’un poème inspiré par la journée.

Si le nombre d’écoles qui se sont rendues sur place correspond à peu près aux prévisions, le vif intérêt manifesté par d’autres parties a surpris Hans Gubbels en particulier. En effet, des écoles normales, des musées, des institutions, des universités, des administrateurs et des responsables politiques du Limbourg, de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, de la Flandre et de la Wallonie ont également fait le déplacement. « En fait, nous avons été un peu dépassés par le succès, mais nous ne pouvons que nous en féliciter », observe Hans Gubbels.

Intérêt pour l’Eurégio

Pour répondre à l’intérêt des étrangers, une prochaine étape s’impose puisqu’une forte demande émane pour accueillir également des écoliers de l’Eurégio environnante. « Nous avons constaté que notre programme concordait avec l’enseignement dispensé dans les pays voisins. À vrai dire, il suffirait de traduire le matériel en allemand et en français et de trouver des personnes compétentes pour transmettre les informations dans ces langues. Par exemple, nous envisageons de réserver le mardi aux écoles de l’Eurégio, mais tout autre jour est bien sûr possible. »

Pour répondre à cette demande de l’Eurégio, Hans Gubbels recherchera un soutien financier ou pratique auprès des parties intéressées et impliquées : « Nous disposons du cadre inspirant du musée et de tous les équipements et matériaux. Si j’en juge par l’enthousiasme exprimé, le financement devrait être assuré par ces pays. Cette étape serait à la fois judicieuse et logique dans la mesure où l’Einstein Telescope est également un projet à l’échelle de l’Eurégio. »

Dimanche

Dès le 1er juin, l’ETEC accueillera également un dimanche par mois d’autres publics que le public scolaire. Hans Gubbels : « Aujourd’hui, nous avons mis en place un programme et un budget pour les écoles. En outre, nous souhaitons ouvrir les portes de l’ETEC une fois par mois à d’autres personnes intéressées. Nous réfléchissons encore à la forme que prendra l’organisation, car les visiteurs devront s’inscrire pour participer. Le prix du billet pour l’ETEC n’est pas encore fixé, mais les visiteurs de l’ETEC n’auront bientôt plus besoin d’acheter un billet pour le Discovery Museum. Si, toutefois, ils souhaitent également visiter notre musée, c’est tout à fait possible. À l’instar de l’ETEC, il vaut vraiment le détour… ! »